« Un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté”.
J’ai d’abord tâché d’identifier les obstacles liés au confinement, à savoir la tentation de l’oisiveté, la perte de notion du temps faute de regarder constamment ma montre comme cela était si souvent le cas avant le 17 mars. Afin de m’encourager, j’ai fait de la phrase bien connue de W. Churchill ma devise :
“un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté”.
J’ai choisi de me concentrer davantage sur les travaux à mener à la maison et de travailler en offrant toute ma pensée au Christ. A l’heure où je m’apprête à devenir père pour la première fois, je voyais en Saint-Joseph une grande source de réconfort.
Avant de débuter mon travail, je suis parvenu à quelques occasions de prendre un véritable temps d’oraison seul, quelques minutes simplement, ou en assistant au moins partiellement à des Offices sur internet.
Mon épouse a été mon Simon de Cyrène.
Lorsque je m’égarais, mon épouse me rappelait à mon engagement malgré elle. J’ai ainsi pu la rejoindre quelques fois devant l’ordinateur pour assister à la messe, ou au cours de temps de prière devant notre “coin prière” auquel elle est plus fidèle. Je me réjouis qu’elle puisse me tirer vers le haut, vers mon Seigneur. Elle a été mon Simon de Cyrène.
Le jeudi saint m’a particulièrement frappé, car grâce à internet, j’ai pu prolonger ma prière à travers une adoration en ligne. Du fond de mon lit, je découvrais la présence du Christ dans ma vie jusque dans les moments les plus simples. Son amour était tel qu’il m’accueillait auprès de Lui tel que je me présentais, avec un amour infini. Le vendredi saint, je n’ai pas eu la force de jeûner, mais nous avons assisté au chemin de Croix avant de porter dans mon coeur la mort du Christ, auquel je confiais ceux qui souffrent dans leur chair ou leur esprit à cause du Covid 19.
Maintenant, le Christ est ressuscité, alors je continue à suivre ses pas, coûte que coûte. A chaque fois que je chute, en m’éloignant de lui, j’ai compris qu’il me faut me relever et marcher encore…”