Du lavement des pieds au tombeau du Christ.
Pour ne pas négliger ce temps liturgique si important dans notre vie de chrétien, nous avons essayé de faire preuve d’imagination . Nous avons mis en oeuvre le lavement des pieds réalisé pas le “patriarche” sur chacun des membres de notre petite famille et même … réalisé une reconstitution du tombeau du christ dans notre salon ( avec fauteuil et coussins en guise de tombeau. ) Un temps fort et méditatif très concret pour les enfants que nous pourrons remettre en oeuvre sans confinement.
Remettre notre famille sous le regard de Dieu.
Ce confinement nous aura aidé à instaurer (surtout la prière du matin) ce rituel si important pour apprendre à unifier leur vie sous le regard de Dieu. Que chaque petite chose soit faite pour la gloire de Dieu et en demandant particulièrement à l’Esprit-Saint de venir habiter nos cœurs et nos intelligences pour grandir dans l’amour (pas facile de vivre qu’avec les mêmes personnes pendant si longtemps et sans coupure autre que la nuit.) Et le soir tout remettre entre les mains du Père, pour s’endormir paisiblement sous la bonne garde de son ange gardien et de son saint patron.
Prière conjugale et « devoir de s’asseoir »
La prière n’est pas simple à mettre en œuvre dans la vie normale avec ses nombreuses sollicitations quotidiennes. Mais grâce au confinement (si on peut parler ainsi), nos soirées étant beaucoup moins chargées, nous nous retrouvons ensemble le soir dans notre chambre plus souvent que d’ordinaire (pour ne pas dire tous les soirs et à la même heure environ) et grâce aussi à un merveilleux petit livre, « le psautier des époux »*, qui nous inspire chaque soir, nous arrivons à prier dans une vraie communion et non pas juste l’un à côté de l’autre.
Et même, plus souvent et plus facilement que d’ordinaire encore une fois, cette prière conjugale est précédée d’un « devoir de s’asseoir » (proposition des équipes Notre Dame) ; moment de qualité où l’on continue de se découvrir l’un et l’autre et même l’un à travers l’autre. Une connaissance de soi qui s’approfondit grâce à la présence de l’autre, en face à face, cœur à cœur, une nudité autre que celle des corps mais toute aussi importante et même plus difficile à vivre. Mais l’avantage avec ce contexte c’est qu’on a le temps aussi bien de s’émerveiller de la grandeur de son conjoint que d’échanger des pardons en reconnaissants nos faiblesses à aimer authentiquement l’un et l’autre.
* le Psautier des époux, Pierre-Marie VARENNES, Magnificat