Un jour, alors qu’un jeune berger fait paître son troupeau sur les bords de la rivière de Bonson avec son fidèle chien, ses yeux sont attirés par un objet insolite et lumineux qui lui paraît comme fixé dans la cavité profonde d’un vieux tronc d’arbre. Surpris, il fait un pas pour mieux voir. Et que voit-il ? Une statuette représentant la Vierge avec l’Enfant Jésus sur les bras. Cette apparition soudaine fait passer un frisson de crainte dans tous les membres de l’enfant ; il croit rêver. Aussi bien, de sa main tremblante, ose-t-il toucher la mystérieuse statuette. Mais lorsque, revenu de sa surprise, il constate qu’il a devant lui, non point une forme fantastique, mais une véritable statue de la Vierge, il laisse-là son troupeau et court au hameau raconter ce qui lui est arrivé.
En peu de temps, la dévotion à la miraculeuse Madone se répand rapidement dans le Forez, et bientôt, on vient de tous horizons à Notre-Dame de Bonson : les jeunes épouses pour consacrer à la mère de Jésus l’enfant qu’elles portent dans leur sein ; les mères afin qu’elle guérisse leurs enfants malades ; les personnes dont la santé est altérée, tout comme les laboureurs
qui viennent prier, à genoux, pour obtenir la fertilité de leurs champs ou la cessation des fléaux dévastateurs de leurs écuries ou de leurs récoltes. Toutes les maladies de l’âme, toutes les infirmités du corps trouvent un soulagement auprès de la Vierge miraculeuse de Bonson. Les ex-voto naïfs qui recouvrent les murs, témoignent de la confiante fidélité des Foréziens.
Aujourd’hui encore, l’affluence y est importante et continue. Un pèlerinage a lieu tous les ans le deuxième dimanche de septembre, avec une messe en plein-air le matin, pique-nique tiré du sac), procession mariale l’après-midi (chapelet récité jusqu’à la chapelle de Notre-Dame de Bonson.