Mireille était dans sa 75e année. Depuis le mois d’août dernier, elle était hospitalisée pour plusieurs pathologies qui n’ont pas pu être guéries.
Elle est née le 1er mai 1948 à Saint-Etienne où elle grandit. Elle a fait une formation en comptabilité et elle travaillé à Manu France jusqu’à sa fermeture, puis dans diverses entreprises. Elle aimait voyager dans le monde entier.
Dans les années 1975-1980, elle a vécu une conversion intérieure, lors de son dernier grand voyage, en Inde ; là, elle a rencontré DIEU.
Voir la grande misère et des gens mourir de faim dans la rue alors que les touristes se ripaillaient dans des Hotels de luxe, l’a profondément perturbée.
A son retour elle a choisi de se débarrasser de tous ses biens matériels et elle a vécu ainsi dans la sobriété jusqu’à la fin de sa vie.
Elle est entrée dans la communauté de l’Emmanuel vers 1983 et a vécu par la suite un peu à la maison St. François à Saint-Etienne, rue Emile Littré. Puis elle quitte la communauté et continue de vivre sa vie chrétienne en faisant partie de la paroisse St. Louis-Notre Dame et en y participant activement.2
En 1997 elle a commencé à penser sérieusement à la consécration des vierges et s’est fait accompagner par un Père jésuite pour le discernement; avec son accord elle a fait la demande de la consécration à l’évêque, Monseigneur Pierre Joatton qui la consacre le 1er juin 2000, jour de l’Ascension, en cette église. Comme elle ne peut plus travailler par suite d’un cancer, elle se donne entièrement au service de la paroisse et du centre spirituel qu’est devenu St. Louis depuis 1990. Elle devient « l’âme de St. Louis », surtout depuis qu’il n’y a plus de sacristain employé.
Mireille a vécu admirablement et intensément sa vocation de vierge consacrée, unie à Jésus et vouée au service de l’Eglise dans la simplicité, l’humilité et la modestie. Elle aimait communiquer, mais sur sa vie spirituelle, elle était très discrète, secrète même.
Elle a participé avec beaucoup de joie et de ferveur aux rencontres annuelles des vierges consacrées et aux rencontres provinciales en Rhône-Alpes, avant les problèmes de santé de ces dernières années. La grande voyageuse qu’elle était dans sa jeunesse se réveillait un peu à ces occasions-là.
Elle était très fidèle dans ses amitiés et connue et appréciée par une multitude de personnes, croyantes ou non.
Puisse-t-elle vivre maintenant ce qu’exprime l’antienne de l’office de sainte Agnès fêtée le 21 janvier :
« Ce que j’ai désiré, je le vois ; ce que j’espérais, je le tiens ; je suis unie dans le ciel à celui que j’ai aimé sur la terre. »
Jacqueline Guillau,
Vierge consacrée, paroisse Saint-Étienne-Saint. Benoît