Qu’est-ce qu’une”indulgence” ?
Au cœur de cette Année sainte, il est proposé d’accomplir une démarche jubilaire pour recevoir l’indulgence. Elle est un don gratuit de la miséricorde de Dieu pour nous libérer des conséquences de notre péché, dans ce monde et dans l’au-delà. En effet, le péché blesse nos cœurs en profondeur et nous empêche de vivre pleinement dans l’amour de Dieu et des autres.
Pour nous en libérer, l’Église propose une démarche humble de conversion, en vérité devant Dieu, d’accueil de sa miséricorde et de détermination intérieure afin de vivre davantage selon l’Évangile, par la prière et la charité. Le fruit en est l’indulgence qui délivre des conséquences du péché. Il est possible d’en bénéficier pour soi ou pour un défunt, plusieurs fois au cours de l’Année sainte.
Quelle démarche concrète ?
La démarche d’indulgence s’accomplit en 5 points fondamentaux. Il est bon de vivre le même jour ces différentes étapes mais, quand cela n’est pas possible, elles peuvent se dérouler sur une vingtaine de jours.
1- Faire un pèlerinage dans un lieu jubilaire
En plus des basiliques majeures de Rome où l’on passe les portes saintes, il est aussi possible de recevoir l’indulgence par un pèlerinage dans l’un des quatre lieux jubilaires de notre diocèse :
- La cathédrale Saint-Charles de Saint-Étienne,
- la collégiale Notre-Dame d’Espérance de Montbrison,
- le sanctuaire Notre-Dame de l’Hermitage de Noirétable,
- le sanctuaire Notre-Dame de Valfleury.
Pour ceux qui ne peuvent se déplacer, il est possible de vivre un parcours jubilaire adapté, là où ils demeurent.
2 – Prier en communion avec le Pape
La démarche jubilaire s’inscrit dans la communion de toute l’Église.
- Nous exprimons notre adhésion à la foi catholique par la récitation du Credo,
- Nous exprimons notre amour pour Dieu avec la prière du Notre Père
- Nous prions aux intentions du Pape pour l’Église et sa mission, pour le monde et pour tous ceux qui souffrent
- Nous concluons par le Je vous salue Marie.
3 – Célébrer le sacrement de la réconciliation
Comme le fils prodigue qui rentre en lui-même et prend conscience du mal qu’il a fait, nous sommes invités à dire avec courage et confiance :
« Je vais retourner vers mon Père et je lui dirai : Père j’ai péché contre le ciel et contre toi. »
Comme lui, nous savons que le Père nous accueille les bras grands ouverts et que, dans sa miséricorde, il nous rend notre dignité perdue. Ainsi, soit au cours du pèlerinage, soit à proximité de cette date, le sacrement de la réconciliation nous offre le pardon de Dieu. Nous prions le Seigneur de nous éclairer sur nos péchés, sur nos manques d’amour envers lui et envers les autres, sur nos complicités avec le mal. En les confessant, nous les reconnaissons devant Dieu. Le prêtre est le signe de la miséricorde infinie de Dieu, en donnant le pardon. Pour avancer sur ce chemin de conversion, une pénitence nous aide à renoncer à nous-mêmes pour aimer davantage.
4 – Participer à l’Eucharistie
À la messe, nous accueillons ensemble la Parole de Dieu qui nous enseigne et éclaire notre vie. Nous offrons ensuite à l’amour de Dieu ce que nous sommes, ce que nous portons d’heureux et de difficile… En retour, tout l’amour que Jésus nous a donné sur la croix nous est offert, en particulier dans la communion eucharistique
5 – Accomplir des actes de miséricorde pour les autres
Il est essentiel d’accompagner nos démarches spirituelles par des gestes concrets d’amour et de solidarité. La miséricorde reçue doit se transformer en miséricorde donnée.
À chacun de discerner ce qu’il peut faire : prendre soin de ceux qui n’ont pas de quoi se nourrir, se vêtir, se loger, de ceux qui sont isolés ou migrants, qui se sentent seuls ou perdus ; prendre du temps pour visiter une personne éprouvée par la maladie, la solitude, le deuil ; annoncer l’Évangile ; écouter et éclairer ceux qui cherchent ; pardonner les offenses ; supporter patiemment les personnes ennuyeuses ; prier pour les vivants et les morts…
Vivre l’indulgence pour un défunt
À la mort, l’âme du défunt revoit toute sa vie sous le regard de Dieu. Si elle est ouverte à l’Amour, elle peut poursuivre son chemin vers Dieu et c’est habituellement un temps de purification nécessaire pour vivre éternellement dans la joie de Dieu. Ce temps intermédiaire s’appelle le purgatoire. Grâce à la communion des saints, nous pouvons aider les défunts, notamment ceux dont nous avons été proches, à entrer dans le Royaume par nos prières, en particulier à la messe, et en faisant pour eux la démarche jubilaire d’indulgence.