Chemin d’Alliance
Tout au long des dimanches du Carême, nous entendons l’histoire des alliances de Dieu avec son peuple : Noé, Abraham, les tables de la loi. Alliance sans cesse renouvelée jusqu’à la Nouvelle Alliance en Jésus, mort et ressuscité, et dans laquelle s’inscrit le pardon.
Recherchons comment signifier cette alliance tout au long de ce chemin : mise en place de deux éléments, en harmonie, qui se répondent, éléments qui peuvent changer chaque dimanche en restant toutefois dans le même désert qui accompagnera le Carême. Cela peut être deux éléments naturels, bois, pierre, et si on trouve une jolie branche en forme d’arche créant du lien entre les éléments, 2 beaux contenants, si on met des fleurs : rappelons que le Carême se fleurit très sobrement : quelques dimanches cependant nous invitent à fleurir un peu.
1. Pour le mercredi des cendres et le 1er dimanche : 17 et 21 février
Installons le désert dans notre église : cela commence peut-être par faire un vide partout dans l’église et ne choisir qu’un lieu pour installer un peu de sable, quelques cailloux, une pierre et un bois mort.
2. 2e dimanche, 28 février : dimanche de la transfiguration
Deux vases et deux branches de fleurs blanches, il n’y a pas grand-chose encore dans les jardins à ce moment-là, sauf peut-être du laurier thym, mais il est vrai que deux grosses fleurs de lys peuvent être éclairées par dessous (quand c’est possible, bien sûr) : la fleur transfigurée de lumière, nous dit un petit quelque chose de la lumière du Christ transfiguré… cela peut être toute autre fleur blanche, selon nos sensibilités !
Quelques jours plus tard …
3. 3e dimanche, 7 mars
On enlève les 2 vases et les fleurs.
Les tables de la Loi : Dieu communique les paroles de vie, pour baliser la route. « La Loi du Seigneur qui redonne vie », « Détruisez ce sanctuaire, en 3 jours je le relèverai » : tracer dans le désert un chemin bien net, avec des petites fleurs du printemps, perce-neige, primevères, crocus, jonquilles … qui sortent du sable et des pierres. On peut aussi introduire une ébauche de la croix avec un beau bois, sur l’autel s’il n’est pas trop grand, ou dans le désert…
4. 4e dimanche, 14 mars, « Sans se lasser le Seigneur envoie des messagers, Cyrus libère les exilés » « C’est par grâce que vous êtes sauvés »
Remettre en place deux beaux contenants avec deux branches d’arbres en fleurs… : forsythia, fruitiers aubépine… dans la semaine qui suit, le 19 c’est St Joseph, que ces fleurs printanières soient aussi à son intention !
5. 5e dimanche, 21 mars : « Si le grain de blé meurt il porte beaucoup de fruit…Maintenant mon âme est bouleversée ».
On retrouve la sobriété et la rigueur du désert. On enlève les fleurs fraiches. Je ne sais pas où en sera la végétation à cette
date, mais peut être que l’aubépine sera tout juste prête à s’ouvrir, ou n’importe quelle fleur du printemps, « pas ouverte mais prête à s’ouvrir », signifiant cette espérance de la vie qui triomphe, mais qui passe par le grain qui meurt : faire surgir deux branches de ces « fleurs pas ouvertes », du bois mort et de la pierre de notre désert, dans la semaine, le 25 mars on peut fleurir Marie, c’est l’annonciation.
6. Les rameaux, 28 mars
On enlève toutes les fleurs fraiches ne laissant que des rameaux dans le même désert et au pied de la croix !
7. Pâques, le 4 Avril
Le tombeau ouvert, on peut le signifier par les pierres bousculées, d’où on fera jaillir les fleurs fraiches et printanières très symboliques de la résurrection.
La nature nos offre de beaux exemples à suivre
( toutes proportions gardées, bien sûr)
Fleurs du printemps pas ouvertes,
fleurs qui peuvent être des bourgeons bien sûr
Une proposition de Monique FAURE,
coordinatrice de la commission “Art floral au service de la liturgie”